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[ecrea] call for papers - Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture, 21-22 October 2016
Sun May 01 10:51:20 GMT 2016
APPEL A COMMUNICATIONS / CALL FOR PAPERS
(csti-HDEA, EA 4086 & CREW, EA 4399)
Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture in the 
English-speaking World
INTERNATIONAL CONFERENCE
Lieu / location: Université Paris-Sorbonne (Maison de la Recherche, rue 
Serpente) et Université Sorbonne-Nouvelle (Maison de la Recherche, rue 
des Irlandais)
Dates :  21-22 October 2016
Comité scientifique / Scientific committee : Claire Dutriaux 
(Paris-Sorbonne), Clémentine Tholas-Disset (Sorbonne-Nouvelle), Laurent 
Châtel (Paris-Sorbonne), Catherine Purcell (Paris-Sorbonne), Divina 
Frau-Meigs (Sorbonne-Nouvelle), Donna Kesselman (UPEC), Jean Kempf (Lyon 
II), Jennifer Gauthier (Randolph College).
Organisé par / organized by :
csti-HDEA, EA 4086 -  Histoire et Dynamique des Espaces Anglophones 
(Paris-Sorbonne)
CREW, EA 4399 - the Centre for Research on the English-speaking World 
(Sorbonne-Nouvelle)
Les propositions (250 mots) avant le 1er juin 2016 sont à envoyer à / 
Please send a 250-word proposal before June 1st, 2016  to : 
(visualizingconsumerismp4p3 /at/ gmail.com)
(Les communications se feront de préférence en anglais /presentations 
will preferably be in English)
Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture in the 
English-Speaking World
The manufacturing of identities in contemporary society can no longer be 
explained by focusing solely on the production and consumption of 
commodities or the prism of market exchanges. Ever since Baudrillard’s 
reframing of culture theory several decades ago, consumption has 
acquired a symbolic dimension and has turned into commodity fetishism. 
Now, more than ever before, this represents a modern, unifying and 
critical myth: “Consumption is a myth. That is to say, it is a statement 
of contemporary society about itself, the way our society speaks about 
itselfˮ (Baudrillard, 1970). Consumption potentially catalyzes social 
integration by providing a space onto which society may project itself, 
letting members think that they can get everything they desire for their 
well-being. This is particularly relevant in a political climate where 
cultural diversity changes consumer cultures through the influx of 
migration, and a global community of consumers creates potential buyers 
(for example the growing middle class in China and Russia). Hence, 
consumer culture perpetuates an illusion of equality with commodities, 
which could allow us  access to a superior stage where we can achieve 
all our desires, no matter our cultural heritage, if we so wish.
This founding myth of consumerism, in which consuming has increasingly 
defined the human condition since the end of the 19th century, has 
relied extensively on the tools of visual culture – art, photography, 
fashion, architecture, advertising, motion pictures, television, the 
internet and the digital world. Ever since the Great Exhibition in 
London in 1851, exhibited commodities have pointed to further aesthetic, 
political, commercial, or class meanings, signaling the beginnings of 
“the era of the spectacle.” (Richards, 3). Using its own repetitive 
codes in which the signifier prevails upon the signified, the visual 
display of commodities encourages contemporary societies to replicate 
social models that can be readily consumed and traded. According to Guy 
Debord, spectacle is the flip side of market exchanges (Debord, 1967). 
In other words, images seduce the consumer by turning commodities into 
mass desires: for instance, when stars are involved in product placement 
operations in block-busters, when advertising is based on 
celebrity-marketing, or when great works of art find their way into the 
design of industrial goods, thus linking high and low cultures.
As most commodities are now displayed all over the internet, via social 
media distribution systems and converging media such as Facebook, 
Instagram, Pinterest, or television and motion pictures, we may wonder 
about the relationship between consumer society and visual culture, 
primarily in the English-speaking world. Participants may wish to 
address the following issues:
How have the imagery and imaginary of our consumption practices evolved 
over time? What kinds of displays and representational systems prevail 
in our consumer society? How does this society reflect on itself through 
visual culture? What are the national and transnational stakes of such 
mises-en-scène in the English-speaking world? How did the transformation 
of mass media beget new codes, power relations and consuming habits? How 
do industries and companies appropriate the tools of visual culture to 
promote and display their products?
Consommation et culture visuelle dans le monde anglophone
Au cœur de la construction identitaire des sociétés contemporaines, la 
consommation ne peut plus être seulement définie comme une activité 
fondée sur l’échange mercantile ou la multiplication des objets. Elle ne 
peut plus se résumer à la capacité humaine à produire et posséder. 
Depuis Baudrillard, elle revêt une dimension symbolique, faisant ainsi 
des objets de puissants fétiches. Elle s’articule comme un mythe moderne 
à la fois fédérateur et critique: « C’est une parole de la société 
contemporaine sur elle-même, c’est la façon dont notre société se parle 
» (Baudrillard, 1970). La consommation détiendrait une puissance 
d’intégration sociale car elle apparaîtrait comme un espace de 
projection, donnant à croire que tout le monde peut aspirer à 
l’abondance et au bien-être. Cette puissance d’intégration est 
particulièrement prégnante dans un monde où les flux migratoires et la 
diversité culturelle transforment la culture de consommation, et où la 
mondialisation crée sans cesse de nouveaux acheteurs (notamment en Chine 
et en Russie avec l’émergence de la classe moyenne). La consommation 
perpétue une illusion d’égalité face aux objets, lesquels nous 
permettraient d’accéder à un statut supérieur et par là-même de nous 
réaliser.
Ce récit fondateur de la société du XXe et XXIe siècle s’est largement 
appuyé sur les outils de la culture visuelle, qu’il s’agisse de l’art, 
de la photographie, de la mode, de l’architecture, de la publicité, du 
cinéma, de la télévision, d’internet ou du numérique. Dès la première 
Exposition Universelle à Londres en 1851, les objets exposés étaient la 
trace de messages esthétiques, politiques, économiques moins directement 
visibles. Fortes de leurs propres codes, alors que le signifiant prévaut 
souvent sur le signifié, répliquées à l’envi et à l’infini, les mises en 
scènes visuelles des objets pousseraient les sociétés contemporaines à 
reproduire des modèles sociaux consommables et interchangeables. Selon 
Guy Debord, le spectacle est le pendant de l’organisation de la 
marchandise (Debord, 1967). Les images séduisent le consommateur en 
rendant les produits désirables : par exemple lorsque les stars 
participent à des opérations de placement de produits dans des films à 
gros budget, à des campagnes publicitaires basées sur le 
celebrity-marketing ou lorsque de grandes œuvres d’art sont utilisées 
par les industriels lors de la conception d’objets, faisant ainsi se 
rejoindre arts nobles et culture populaire.
A l’heure où la majorité des produits de consommation s’affichent sur 
internet, par le biais de sites comme Facebook, Instagram, Pinterest, à 
la télévision et au cinéma, ces considérations liminaires nous amènent à 
nous interroger plus avant sur les liens entre la consommation et la 
culturelle visuelle, prioritairement dans l’aire anglophone, en nous 
posant les questions suivantes :
Comment ont évolué les images et l’imaginaire de nos modes de 
consommation ? Quelles sont les mises en scène et les réseaux de 
représentation inhérents à la société de consommation ? Comment 
s’exprime sa dimension autoréflexive dans la culture visuelle ? Quels 
sont les enjeux nationaux et transnationaux de ces représentations dans 
l’aire anglophone ? Quels nouveaux codes, rapports de pouvoir et formes 
de consommation découlent de la transformation des médias de masse ? 
Comment les industries et les entreprises s’approprient-elles les outils 
de la culture visuelle pour promouvoir et mettre en scène leurs produits ?
Bibliographie / References:
Jean Baudrillard, Le Système des objets, Paris : Gallimard, 1968.
Jean Baudrillard, La Société de consommation : ses mythes et ses 
structures, Paris : Denoël, 1970.
Daniel J. Boorstin, The Image: A Guide to Pseudo Events in America, New 
York: Vintage Books, 1992 (1962).
Guy Debord, La Société du Spectacle, Paris : Gallimard, 1995 (1967).
Mark Gottdiener New Forms of Consumption: Consumers, Culture, and 
Commodification, Latham, MA: Rowman & Littlefield Publishers, 2000
Daniel Miller, Material Culture and Mass Consumption, Oxford: Blackwell, 
1987.
W.J.T. Mitchell, Iconology: Image, Text and Ideology, Chicago: 
University of Chicago Press: 1986
W.J.T. Mitchell, What do Pictures want? The Lives and Loves of Images, 
Chicago: University of Chicago Press, 2004.
Jacques Rancière, Le Destin des images, Paris : La Fabrique, 2003.
Thomas Richards, The Commodity Culture of Victorian England: Advertising 
and Spectacle, 1851-1914, Stanford: Stanford University Press, 1990.
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