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[ecrea] CFP- Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture
Wed Mar 09 17:05:35 GMT 2016
APPEL A COMMUNICATIONS / CALL FOR PAPERS
(csti-HDEA, EA 4086 & CREW, EA 4399)
Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture in the
English-speaking World
INTERNATIONAL CONFERENCE
Lieu / location: Université Paris-Sorbonne (Maison de la Recherche, rue
Serpente) et Université Sorbonne-Nouvelle (Maison de la Recherche, rue
des Irlandais)
Dates : 21-22 October 2016
Comité scientifique / Scientific committee : Claire Dutriaux
(Paris-Sorbonne), Clémentine Tholas-Disset (Sorbonne-Nouvelle), Laurent
Châtel (Paris-Sorbonne), Catherine Purcell (Paris-Sorbonne), Divina
Frau-Meigs (Sorbonne-Nouvelle), Donna Kesselman (UPEC), Jean Kempf (Lyon
II), Jennifer Gauthier (Randolph College).
Organisé par / organized by :
csti-HDEA, EA 4086 - Histoire et Dynamique des Espaces Anglophones
(Paris-Sorbonne)
CREW, EA 4399 - the Centre for Research on the English-speaking World
(Sorbonne-Nouvelle)
Les propositions (250 mots) avant le 1er juin 2016 sont à envoyer à /
Please send a 250-word proposal before June 1st, 2016 to :
(visualizingconsumerismp4p3 /at/ gmail.com)
(Les communications se feront de préférence en anglais /presentations
will preferably be in English)
Visualizing Consumer Culture, Commodifying Visual Culture in the
English-Speaking World
The manufacturing of identities in contemporary society can no longer be
explained by focusing solely on the production and consumption of
commodities or the prism of market exchanges. Ever since Baudrillardâs
reframing of culture theory several decades ago, consumption has
acquired a symbolic dimension and has turned into commodity fetishism.
Now, more than ever before, this represents a modern, unifying and
critical myth: âConsumption is a myth. That is to say, it is a
statement of contemporary society about itself, the way our society
speaks about itselfË® (Baudrillard, 1970). Consumption potentially
catalyzes social integration by providing a space onto which society may
project itself, letting members think that they can get everything they
desire for their well-being. This is particularly relevant in a
political climate where cultural diversity changes consumer cultures
through the influx of migration, and a global community of consumers
creates potential buyers (for example the growing middle class in China
and Russia). Hence, consumer culture perpetuates an illusion of equality
with commodities, which could allow us access to a superior stage where
we can achieve all our desires, no matter our cultural heritage, if we
so wish.
This founding myth of consumerism, in which consuming has increasingly
defined the human condition since the end of the 19th century, has
relied extensively on the tools of visual culture â art, photography,
fashion, architecture, advertising, motion pictures, television, the
internet and the digital world. Ever since the Great Exhibition in
London in 1851, exhibited commodities have pointed to further aesthetic,
political, commercial, or class meanings, signaling the beginnings
of âthe era of the spectacle.â (Richards, 3). Using its own
repetitive codes in which the signifier prevails upon the signified, the
visual display of commodities encourages contemporary societies to
replicate social models that can be readily consumed and traded.
According to Guy Debord, spectacle is the flip side of market exchanges
(Debord, 1967). In other words, images seduce the consumer by turning
commodities into mass desires: for instance, when stars are involved in
product placement operations in block-busters, when advertising is based
on celebrity-marketing, or when great works of art find their way into
the design of industrial goods, thus linking high and low cultures.
As most commodities are now displayed all over the internet, via social
media distribution systems and converging media such as Facebook,
Instagram, Pinterest, or television and motion pictures, we may wonder
about the relationship between consumer society and visual culture,
primarily in the English-speaking world. Participants may wish to
address the following issues:
How have the imagery and imaginary of our consumption practices evolved
over time? What kinds of displays and representational systems prevail
in our consumer society? How does this society reflect on itself through
visual culture? What are the national and transnational stakes of such
mises-en-scène in the English-speaking world? How did the
transformation of mass media beget new codes, power relations and
consuming habits? How do industries and companies appropriate the tools
of visual culture to promote and display their products?
Consommation et culture visuelle dans le monde anglophone
Au cÅur de la construction identitaire des sociétés contemporaines,
la consommation ne peut plus être seulement définie comme une
activité fondée sur lâéchange mercantile ou la multiplication des
objets. Elle ne peut plus se résumer à la capacité humaine Ã
produire et posséder. Depuis Baudrillard, elle revêt une dimension
symbolique, faisant ainsi des objets de puissants fétiches. Elle
sâarticule comme un mythe moderne à la fois fédérateur et
critique: « Câest une parole de la société contemporaine sur
elle-même, câest la façon dont notre société se parle »
(Baudrillard, 1970). La consommation détiendrait une puissance
dâintégration sociale car elle apparaîtrait comme un espace de
projection, donnant à croire que tout le monde peut aspirer Ã
lâabondance et au bien-être. Cette puissance dâintégration est
particulièrement prégnante dans un monde où les flux migratoires et
la diversité culturelle transforment la culture de consommation, et où
la mondialisation crée sans cesse de nouveaux acheteurs (notamment en
Chine et en Russie avec lâémergence de la classe moyenne). La
consommation perpétue une illusion dâégalité face aux objets,
lesquels nous permettraient dâaccéder à un statut supérieur et par
là -même de nous réaliser.
Ce récit fondateur de la société du XXe et XXIe siècle sâest
largement appuyé sur les outils de la culture visuelle, quâil
sâagisse de lâart, de la photographie, de la mode, de
lâarchitecture, de la publicité, du cinéma, de la télévision,
dâinternet ou du numérique. Dès la première Exposition Universelle
à Londres en 1851, les objets exposés étaient la trace de messages
esthétiques, politiques, économiques moins directement visibles.
Fortes de leurs propres codes, alors que le signifiant prévaut souvent
sur le signifié, répliquées à lâenvi et à lâinfini, les mises
en scènes visuelles des objets pousseraient les sociétés
contemporaines à reproduire des modèles sociaux consommables et
interchangeables. Selon Guy Debord, le spectacle est le pendant de
lâorganisation de la marchandise (Debord, 1967). Les images séduisent
le consommateur en rendant les produits désirables : par exemple
lorsque les stars participent à des opérations de placement de
produits dans des films à gros budget, à des campagnes publicitaires
basées sur le celebrity-marketing ou lorsque de grandes Åuvres dâart
sont utilisées par les industriels lors de la conception dâobjets,
faisant ainsi se rejoindre arts nobles et culture populaire.
A lâheure où la majorité des produits de consommation sâaffichent
sur internet, par le biais de sites comme Facebook, Instagram,
Pinterest, à la télévision et au cinéma, ces considérations
liminaires nous amènent à nous interroger plus avant sur les liens
entre la consommation et la culturelle visuelle, prioritairement
dans lâaire anglophone, en nous posant les questions suivantes :
Comment ont évolué les images et lâimaginaire de nos modes de
consommation ? Quelles sont les mises en scène et les réseaux de
représentation inhérents à la société de consommation ? Comment
sâexprime sa dimension autoréflexive dans la culture visuelle ? Quels
sont les enjeux nationaux et transnationaux de ces représentations
dans lâaire anglophone ? Quels nouveaux codes, rapports de pouvoir et
formes de consommation découlent de la transformation des médias de
masse ? Comment les industries et les entreprises sâapproprient-elles
les outils de la culture visuelle pour promouvoir et mettre en scène
leurs produits ?
Bibliographie / References:
Jean Baudrillard, Le Système des objets, Paris : Gallimard, 1968.
Jean Baudrillard, La Société de consommation : ses mythes et ses
structures, Paris : Denoël, 1970.
Daniel J. Boorstin, The Image: A Guide to Pseudo Events in America, New
York: Vintage Books, 1992 (1962).
Guy Debord, La Société du Spectacle, Paris : Gallimard, 1995 (1967).
Mark Gottdiener New Forms of Consumption: Consumers, Culture, and
Commodification, Latham, MA: Rowman & Littlefield Publishers, 2000
Daniel Miller, Material Culture and Mass Consumption, Oxford: Blackwell,
1987.
W.J.T. Mitchell, Iconology: Image, Text and Ideology, Chicago:
University of Chicago Press: 1986
W.J.T. Mitchell, What do Pictures want? The Lives and Loves of Images,
Chicago: University of Chicago Press, 2004.
Jacques Rancière, Le Destin des images, Paris : La Fabrique, 2003.
Thomas Richards, The Commodity Culture of Victorian England: Advertising
and Spectacle, 1851-1914, Stanford: Stanford University Press, 1990.
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