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[ecrea] Seachange 2015 CfP | Naming

Wed Jul 08 14:41:56 GMT 2015



*2015**| **NAMING*

*seachangejournal.ca*

*
*

 From the spectacular dialectical negation of Malcolm’s “X” to the de
facto anonymity of “John” or “Jane,” naming is an act that negotiates
the boundaries between individuals and their worlds. This sixth issue of
/Seachange/ considers the naming of people, things, places,
organizations and “collective phantoms” from a diverse range of
disciplinary approaches. Names take on a special significance when
attached to cultural products, whether these are artworks, religious
texts, fashion lines, or under conditions of network convergence, a
broad swath of media vehicles, platforms, and consumer products. Artist
names open up into diverse modalities that lie somewhere between the
rarified and esteemed author function, celebrity cachet, and marketing
brand. When certain names are “dropped” they may function as totems that
garner access to privileged spaces or relationships. When collectivized,
the strategic and pragmatic features of a “pen name” are supplemented by
a degree of subterfuge that may take on aspects of rebellion or
criminality. Collective phantoms like Luther Blissett, Guy Fawkes, and
Anonymous become strategies for evading the particular, especially the
biopolitical function of names in relation to state and corporate data
surveillance. Dispersed appellations like these may carry symbolic power
that outstrips their constituent singularities. In some circumstances,
the threat and power of disclosing or withholding names carries the
weight of our deepest moral and political commitments.

As a ritualistic meaning-making activity, the act of appellation is open
to genealogical, theological,anthropological, philosophical, and
linguistic perspectives. What kinds of rituals inform the act of
appellation within diverse cultures and times? How do proper names
function within the broader nets of signification? How do etymological
and genealogical quirks of naming inform our connections to places,
ancestors and histories? As one of the most charged signifiers of
personal identity and belonging, naming situates its bearer in relation
to community and lineage, and yet may also serve to rupture such ties.
Naming can be a moment of integration and incorporation, but can also be
used to affirm a radical break. We welcome investigations of self-naming
as a method of fashioning political, religious, racialized, and gendered
identities, as well as explorations of the legal, social and
psychological consequences of such acts.

Naming may also be approached on the macro level of space and place,
wherein geography, urban studies and political theory converge to
consider the mutual imbrications of spatial practice and symbolic power.
Contemporary instances of the renaming of public places by social
movements, such as the transformation of Zuccotti Park into Liberty
Plaza by Occupy Wall Street, points to the importance of naming as a
symbolic gesture that contributes to the manifestation of alternative
realities. Struggles over place names often reflect deeper ideological
battles where the ability to commemorate or erase contributes to control
over past, present, and future.

Abstracts of 300 words describing contributions in English or French,
which can range from 1,500 to 3,000 words, should be sent to
(caroline.bem /at/ mail.mcgill.ca) by *September 15th*.** Contributors will be
notified by *September 22nd,* and final contributions will be due by
*November 1st*. Contributors should also provide a short biography with
their abstract.


*
*

*2015 **|** NOMMER*

*seachangejournal.ca*

*
*

Qu’il donne lieu à une spectaculaire négation dialectique, comme on peut
l’observer dans le « X » de Malcolm, ou qu’il indique l’anonymat de fait
d’un /John Doe /ou d’une /Jane Doe /(équivalents anglo-saxons du
Tartempion francophone), l’acte de nommer régule la frontière qui sépare
les individus de leurs mondes. Ainsi, ce sixième numéro de /Seachange
/se propose d’explorer l’acte de nommer les gens, les choses, les lieux,
les organisations, ainsi que certains « fantômes collectifs », en ayant
recours à diverses approches disciplinaires. Une fois rattaché à des
produits culturels, le nom détient une signification particulière :
œuvres d’art, textes religieux, griffes de mode, ou encore (dans des
conditions de convergence des réseaux) tout un champ de supports
médiatiques, de plateformes, de produits de consommation. Les noms
d’artiste débouchent sur diverses modalités qui se situent à mi-chemin
entre la fonction d’auteur, raréfiée et estimée, le cachet conféré par
la célébrité, et le souci du marketing//pour la marque. Jouer du
/name-dropping/, c’est utiliser des noms comme des totems pour accéder à
des espaces ou des relations privilégiées. Quand il recouvre un
collectif, un pseudonyme prend une dimension stratégique et pragmatique
encore augmentée par une dose de subterfuge à connotation rebelle ou
criminelle. Certains fantômes collectifs – pensons à Luther Blissett,
Guy Fawkes ou Anonymous – deviennent ainsi des stratégies pour
contourner la fonction biopolitique des noms, dans un contexte de
surveillance des données par l’État ou par les corporations. Quand les
noms se dispersent ainsi, ils sont porteurs d’un pouvoir symbolique qui
dépossède leurs composants singuliers de leurs pouvoirs individuels.
Enfin, il y a des circonstances où la menace et le pouvoir de divulguer
ou de taire un nom se chargent du poids de notre plus profond engagement
moral et politique.

Nommer est un acte ritualisé qui donne du sens. Il faut donc l’étudier
dans une perspective généalogique, théologique, anthropologique,
philosophique, linguistique. Au sein de diverses cultures et à diverses
époques, quels sont les rituels qui donnent forme à l’acte de nommer?
Comment des noms propres fonctionnent-ils au sein de réseaux de
signification plus larges ? Que signifient les particularités
étymologiques et généalogiques des noms pour notre rapport à des lieux,
des ancêtres, des histoires ? Le nom est un des indicateurs les plus
forts de notre identité et de notre appartenance. Aussi met-il son
porteur en relation avec sa communauté et son lignage. Pourtant, il peut
aussi servir à rompre ces liens. Nommer peut être un moment
d’intégration et d’incorporation, comme aussi l’affirmation d’une
rupture radicale. Ainsi nous recherchons, en particulier, des
contributions sur l’auto-nomination vue comme une méthode pour donner
forme à des identités politiques,religieuses, ou encore liées à la race
ou au genre. Il est possible aussi d’explorer les conséquences légales,
sociales et psychologiques de tels actes.

On peut encore envisager l’acte de nommer au niveau « macro » de
l’espace et du lieu. Dans ce cas, c’est la géographie, ce sont les
études sur la ville et la théorie politique dont les approches
convergent vers l’étude des imbrications mutuelles entre pratiques
spatiales et pouvoir symbolique. Pensons à des exemples contemporains de
mouvements sociaux qui ont renommé des espaces publics – comme Occupy
Wall Street qui a transformé le parc Zuccotti en « Liberty Plaza ». Ces
exemples montrent que l’acte de nommer est un geste symbolique qui
contribue à faire apparaître des réalités alternatives. Les conflits
concernant la nomination de lieux reflètent souvent des luttes
idéologiques plus profondes, d’où il ressort que la possibilité de
commémorer ou d’effacer exerce un contrôle sur le passé, le présent et
l’avenir.

Prière d’envoyer un résumé descriptif de 300 mots en anglais ou en
français décrivant une contribution comptant entre 1500 et 3000 mots à
l’adresse de (caroline.bem /at/ mail.mcgill.ca) avant la date limite du*15
septembre 2015*. Nous répondrons aux contributeurs au plus tard le *22
septembre 2015*. Les contributions devront ensuite nous parvenir avant
le *1^er  novembre 2015*. Les contributeurs sont priés de joindre un
court CV à leur résumé.



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